De l’optimisme concernant les actions

Les actions ont généré des rendements solides en 2025, et nous identifions toujours des opportunités au sein de cette classe d'actifs pour la nouvelle année. Nous avons également une opinion positive sur l'or, source de diversification pour les portefeuilles des investisseurs.
Les perspectives macroéconomiques sont positives. La Banque centrale européenne (BCE) a achevé son cycle de baisse des taux en 2025 et la Réserve fédérale américaine (Fed) a, quant à elle, entamé une trajectoire de baisse des taux. Les taux d'intérêt bas sont un facteur favorable à la croissance économique et aux marchés financiers. Aux États-Unis, la croissance reste soutenue par des investissements massifs dans l'intelligence artificielle. En Europe, les gouvernements augmentent leurs dépenses budgétaires. Citons l’exemple des plans ambitieux du gouvernement allemand de M. Merz, qui prévoit des dépenses publiques à grande échelle dans les infrastructures et la défense, collectivement appelées « bazooka budgétaire ». Bon nombre de ces investissements ont été annoncés en 2025. Leur mise en œuvre effective débutera en 2026 et devrait avoir un effet stimulant sur l'économie et la rentabilité des entreprises.
Les perspectives de bénéfices des entreprises sont favorables : les entreprises de l'indice américain S&P 500 et de l'indice européen Stoxx 600 devraient enregistrer une croissance à deux chiffres en 2026. Ce contexte nous incite à rester optimistes à l'égard des actions. Elles ont généré de solides rendements en 2025, et nous pensons que cette classe d'actifs poursuivra sa dynamique en 2026. Nous abordons donc la nouvelle année avec des perspectives positives pour les actions.

« Les entreprises de l'indice américain S&P 500 et de l'indice européen Stoxx 600 devraient enregistrer une croissance à deux chiffres de leurs bénéfices en 2026. Cela nous incite à rester optimistes à l'égard des actions. »
Thomas Pellegrom – Stratégie d’investissement
Le secteur industriel bénéficie d'une forte augmentation des investissements
Le secteur industriel offre des opportunités spécifiques, avec notamment des entreprises qui devraient bénéficier des commandes gouvernementales visant à équiper les forces armées de matériel adapté. Cela s’applique également aux entreprises qui produisent des matériaux destinés à la construction ou à l'entretien des chemins de fer, des réseaux électriques, des ponts et des routes. Dans ce contexte, nous avons une opinion positive sur les actions du secteur industriel (surpondération).
Les États-Unis plus attractifs que l'Europe
A l’échelle régionale, les actions américaines présentent, selon nous, un plus grand potentiel que leurs homologues européennes. En 2026, nous anticipons une croissance de l’économie américaine plus forte que celle de la zone euro. En effet, la croissance aux États-Unis est en partie portée par les investissements réalisés dans l'IA, les entreprises actives dans ce domaine étant des acteurs dominants en bourse. Comme mentionné précédemment, des investissements substantiels sont également prévus en Europe, ce qui stimulera l'économie de la zone euro, bien que la croissance devrait y être plus lente qu'aux États-Unis. Nous abordons ainsi la nouvelle année avec une position surpondérée aux États-Unis, une position sous-pondérée en Europe et une position neutre sur les marchés émergents.
Les obligations
Nous conservons une opinion neutre sur les obligations, avec une préférence pour les obligations de haute qualité. Au sein de ce segment, nous identifions davantage d’opportunités sur les obligations sécurisées (« covered bonds » – obligations d’entreprise garanties par des actifs) que sur les obligations d’État. Nous prévoyons une hausse progressive des rendements à long terme des obligations d'État allemandes en 2026, en raison des investissements à grande échelle susmentionnés du gouvernement allemand. Cela n’est pas une bonne nouvelle pour les investisseurs en obligations d'État, les prix des obligations baissant lorsque les rendements augmentent. Par ailleurs, les obligations sécurisées sont moins sensibles aux développements politiques et aux décisions budgétaires des gouvernements que les obligations d'État. Nous avons donc une opinion positive sur les obligations sécurisées. Notre position sur les obligations d'entreprises de qualité (« investment grade ») reste, quant à elle, neutre.
Nous demeurons prudents à l'égard du segment obligataire plus risqué et y privilégions la dette des marchés émergents plutôt que les obligations d’entreprises à haut rendement. Nous estimons que ces obligations à haut rendement sont chères : les investisseurs ne sont pas suffisamment rémunérés pour les risques encourus.
L'or continuera de briller
Nous identifions également des opportunités sur le marché de l'or. Il s'est révélé être un excellent investissement en 2025, affichant une hausse exceptionnellement forte et atteignant un niveau record de près de 4 400 dollars l'once en octobre. Toutefois, l'or conserve selon nous son attrait comme actif de diversification et comme valeur refuge en période de tensions géopolitiques, telles que la guerre en Ukraine ou les troubles au Moyen-Orient.
Par ailleurs, les banques centrales continuent d'acheter de l'or afin de réduire leurs réserves en dollars américains. Nous estimons que cette tendance se maintiendra.
L'or devrait également bénéficier de l'affaiblissement du dollar, que nous anticipons en 2026. En outre, il est souvent utilisé pour couvrir les risques d'inflation, qui reste une source de préoccupations aux États-Unis en particulier. Enfin, les investisseurs s'inquiètent également de l'indépendance de la Réserve fédérale. Bon nombre de ces facteurs devraient rester d'actualité en 2026, comme le souligne l'article « Démondialisation et intelligence artificielle ».
Si vous souhaitez en savoir plus sur nos anticipations concernant l'or, vous pouvez consulter nos « Perspectives sur l'or ».

« Pour les investisseurs thématiques, l'IA est un sujet captivant. Les développements y progressent rapidement. L'émergence de l'IA agentique est une tendance à surveiller de près. »
Piet Schimmel – Expert thématique senior en actions
Thème actions : IA agentique
Des opportunités thématiques pourraient se présenter dans le domaine de l'IA agentique. Cette forme d'intelligence artificielle déploie des agents IA, composants logiciels capables de planifier, d'exécuter et d'améliorer de manière indépendante des tâches avec une supervision humaine limitée. Contrairement à l'IA générative qui ne produit que du contenu, les agents IA prennent des mesures concrètes. Par exemple, lors de la planification d'un voyage avec ChatGPT, un agent IA pourrait être chargé de trouver et de réserver les meilleurs hôtels et options de voyage.
Explorer cette nouvelle phase de la révolution de l'IA présente un intérêt pour les investisseurs. Actuellement, nous identifions des opportunités d'investissement dans des domaines tels que les infrastructures, y compris auprès des fournisseurs de services cloud et des centres de données, ainsi que les entreprises du secteur des semi-conducteurs. Enfin, nous continuons à voir un potentiel de croissance chez les fournisseurs de cybersécurité spécialisés dans l'IA.




