Des opportunités à saisir au second semestre 2025

Nous conservons des liquidités pour tirer parti des opportunités qui ne manqueront pas de se présenter d’ici la fin d’année. Quels segments de marchés apparaissent comme étant les plus attractifs ?
Si ce second semestre 2025 pourrait susciter un certain pessimisme, l'incertitude qui règne actuellement sur les marchés financiers pourrait finalement être source d’opportunités d’investissement. Au sein de nos portefeuilles, nous avons récemment constitué une poche de liquidités, en réduisant le poids des actions.
Quel est le bon moment pour réinvestir ses liquidités ?
La réponse à cette question tient dans l’analyse de différents ratios, dont la croissance attendue des bénéfices des entreprises et la valorisation attendue des titres des sociétés (ratio cours/bénéfice) pour les 12 prochains mois. Selon nous, l'indice américain S&P 500 devrait, au second semestre, évoluer dans une large fourchette comprise entre 5500 et 6200 points. Si l’indice se maintient pendant une période prolongée dans la partie inférieure de cette fourchette, les investisseurs auront l'occasion de renforcer leur position en actions. En effet, cela signifiera qu’une grande partie des nouvelles négatives aura déjà été prise en compte par le marché.
A noter que la fourchette de valorisation et les scénarios indiqués se basent sur les données actuelles et ces dernières peuvent changer. Si, par exemple, les perspectives économiques se dégradent, les analystes peuvent revoir à la baisse leurs prévisions de croissance des bénéfices.
Préférences sectorielles : santé et finance
Au niveau sectoriel, nous privilégions les secteurs de la santé (surpondéré) et de la finance (légèrement surpondéré). Plus défensif par nature, et donc moins sensible à l’évolution du cycle économique, le secteur de la santé continue néanmoins de bénéficier des tendances démographiques à long terme telles que le vieillissement de la population. Ensuite, nous demeurons relativement positifs vis-à-vis du secteur financier, en particulier aux Etats-Unis. En effet les valeurs financières américaines devraient bénéficier d’un assouplissement de politiques menées par l’administration Trump, en faveur d’un allègement de la règlementation.
Investissement thématique : l'IA et la défense
L’intelligence artificielle (IA) reste une thématique source d’opportunités d’investissement, dans la mesure où les entreprises continuent à investir dans l'IA. Mais la tendance ne se limite pas aux applications commerciales. L'IA est également devenue un facteur important de la défense moderne. Les technologies telles que l'IA, initialement développées pour optimiser les processus commerciaux, sont de plus en plus utilisées à des fins militaires.
Pour en savoir plus, consultez notre analyse « Innovation technologique»
Avantages et inconvénients des actions européennes
Les gouvernements européens stimulent leurs économies par des investissements massifs, notamment en infrastructure et en défense. En outre, l'Europe dispose d'un avantage que les États-Unis n'ont pas : une inflation (attendue) faible, qui permet à la Banque centrale européenne de poursuivre son assouplissement monétaire et de continuer à abaisser ses taux. Pour ces raisons, nous prévoyons une reprise de la croissance économique dans la zone euro en 2026. Dans ce contexte, pourquoi ne pas surpondérer l’Europe ? L’une des raisons est que les investissements publics profitent aussi à des entreprises non-européennes. A titre d’exemple, ce sont des entreprises américaines qui fournissent certains équipements de défense. Ainsi la stimulation économique de la zone euro voulue par les plans gouvernementaux pourrait être limitée. Au niveau régional nous conservons donc une position neutre vis-à-vis des trois grandes régions que sont les Etats-Unis, l’Europe et les marchés émergents.
Obligations : l'attrait des obligations d'État européennes
Au sein du portefeuille obligataire, nous favorisons les obligations d'États de la zone euro. Si la Banque centrale européenne poursuit ses baisses de taux au second semestre, cela entrainera une hausse de la valorisation des obligations européennes (en effet, les prix des obligations évoluent à l’inverse des taux d’intérêt). Ainsi les obligations d’Etats européennes constituent une alternative intéressante aux placements monétaires dont les taux de rendement continuent de diminuer.
S’agissant des obligations d'entreprises, nous conservons une préférence pour celles justifiant des notations les plus élevées. Nous demeurons cependant attentifs aux évolutions sur le segment du haut rendement qui pourrait redevenir attractif. En effet, après les annonces du « Jour de la libération » de Donald Trump, les inquiétudes des investisseurs quant aux perspectives économiques ont entrainé un écartement sensible des spreads (ou écarts de rendement). Les obligations à haut rendement redeviennent donc progressivement plus intéressantes. Nous considérons que des spreads se situant quelque part entre 400 et 500 points de base pourraient être un signal pour reconsidérer notre position sur ce segment, en supposant qu’une récession économique sera évitée, car dans le cas inverse les spreads pourraient continuer de s’écarter.
Une opportunité en or ?
En tant que valeur refuge, le cours de l'or a continué de progresser au cours du premier trimestre, principalement en raison de l'incertitude économique et géopolitique. Et cette tendance devrait se poursuivre au second semestre.
Pour en savoir plus, consultez notre analyse « La demande pour les actifs « refuge » alimente les perspectives haussières de l'or »
Qu'en est-il du dollar ?
L'or étant négocié en dollars, les fluctuations de la monnaie américaine influencent le prix de l’or.
Pour en savoir plus, consultez notre analyse « Le dollar est-il toujours la monnaie de réserve mondiale ? »