L’économie mondiale est confrontée à trois chocs, en partie liés aux mesures de confinement destinées à endiguer l’épidémie : d’abord, un choc d’offre où la production ralentit fortement pour un grand nombre d’industries ou de services ; ensuite, un choc de demande où le consommateur, confiné, réduit drastiquement sa consommation – en particulier discrétionnaire – et se retrouve confronté au chômage à temps partiel ; enfin, un choc financier où l’augmentation de l’incertitude génère un fort accroissement du risque et, en conséquence, un durcissement des conditions de financement pour les agents économiques.
En conséquence, le PIB mondial se contracte, avec une ampleur sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Les dernières prévisions des institutions dépassent désormais nos anticipations présentées en avril. Le Fonds monétaire international table sur une contraction de l’économie mondiale de 3% en 2020, répartie de la manière suivante : les Etats-Unis devraient connaître une contraction de 5,9%, l’Europe devrait reculer de 7,5%. Enfin, les pays émergents devraient se contracter de 1%. Ces estimations restent cependant sujettes à révision, les stratégies de déconfinement, évolutives, ayant un impact immédiat sur les perspectives économiques.