
Stratégie d'investissement - novembre 2021
Pics et écueils
Les perspectives restent positives pour les actifs risqués tels que les actions. Même si le pic de la reprise est maintenant derrière nous, les investisseurs bénéficient de ses vents arrière.
Le coronavirus est dompté, mais pas complètement vaincu, ce qui incite certains gouvernements à remettre en place des mesures de restriction d’activité. Les programmes d’achat d’actifs des banques centrales et les plans de relance des gouvernements devraient progressivement devenir moins généreux. Néanmoins, les autorités monétaires et budgétaires continueront à soutenir la croissance, qui devrait être supérieure aux moyennes historiques à long terme tout au long de l'année prochaine.
Depuis le début de l’année, les marchés développés progressent d'environ 20 %, tandis que les marchés émergents sont à la traîne. Les marchés obligataires sont, en général, sous pression. Les obligations ne jouent plus leur rôle de diversification.
Dans cet environnement, nous continuons de préférer les actions (surpondération) aux obligations (sous-pondération). Nous réduisons notre exposition aux liquidités en surpondérant la classe d’actifs alternative (surpondération) dans les profils les plus défensifs.
Un scenario économique toujours positif
À mesure que l'économie ralentit, les principales préoccupations sont de deux ordres : l'inflation aiguisée par les prix de l'énergie et les goulots d’étranglement constatés sur les chaînes de production, ainsi que le ralentissement de la Chine. Nous pensons que ces risques sont gérables et pour la plupart d’entre eux temporaires.
En ce qui concerne l'inflation, le pic est proche. Les effets transitoires - en particulier une demande très dynamique - devraient progressivement se résorber tandis que les effets persistants - les goulots d’étranglement du côté de l’offre - s’estomperont au premier semestre 2022. Ainsi, l'inflation refluera progressivement l’année prochaine dans les principales régions du monde.
La reprise, bien que ralentie, se poursuit. Si la hausse des prix de l'énergie constitue un facteur de pression sur le consommateur, la dynamique du marché de l’emploi y pallie partiellement. De plus, les entreprises disposent de carnets de commandes bien remplis, qui devraient soutenir la production au cours des prochains trimestres. La situation de l’économie chinoise devrait progressivement se stabiliser après plusieurs trimestres de ralentissement.
Stratégie d’investissement
Les dernières semaines ont été matérialisées par une légère augmentation de la volatilité, alimentée par les craintes sur les perspectives de croissance et le risque inflationniste. Nous considérons qu’elle devrait progressivement s’estomper, ce qui soutiendra les actifs risqués, et en particulier, les actions.
La combinaison de rendements négatifs et des craintes inflationnistes a, en revanche, nui aux marchés obligataires. Nous continuons de privilégier les obligations d'entreprises de qualité, les obligations à haut rendement et la dette des marchés émergents dans une logique de recherche de rendement.
Enfin, nous réduisons une partie de nos liquidités au profit des investissements alternatifs – les hedge funds – qui offrent des perspectives de rendement positives à douze mois.
Département des investissements ABN AMRO.