
Du confinement à la réouverture des économies
Nous continuons de préférer les actions aux obligations dans un contexte de redressement de l’économie mondiale et de contrôle du virus par la vaccination.
L’économie mondiale continue d’accélérer et l’environnement financier reste accommodant grâce au soutien des Banques centrales, mais des disparités régionales commencent à être observées. La Chine qui fut la première économie à connaître une reprise de son activité, est entrée dans une phase de ralentissement et aux Etats-Unis, le pic d’accélération de l’activité semble être atteint. L’économie américaine devrait désormais graduellement ralentir, tout en progressant en 2022 sur un rythme de croissance supérieur à son potentiel (4,1%).
Le redressement de l’économie de la Zone euro en revanche est en cours, le point haut n’ayant pas encore été franchi. L’accélération de la reprise économique devrait se poursuivre au cours du troisième trimestre, grâce à la levée des mesures de restrictions d’activité. La Zone euro devrait ainsi retrouver son produit intérieur brut d’avant crise au second semestre 2022.
Les investisseurs se préoccupent désormais du retour de l’inflation
Les craintes d’un retour prématuré de l’inflation ont été alimentées par la volatilité des données macroéconomiques, une offre contrainte par des difficultés d’approvisionnement et aux Etats-Unis, par le rythme soutenu de la reprise.
A l’occasion de sa dernière réunion de politique monétaire, la banque centrale américaine a indiqué que la croissance économique devrait être plus forte qu’attendu et a revu à la hausse ses prévision d’inflation. Dans l’ensemble, ces déclarations restent en ligne avec notre scénario central d’une accélération transitoire de l’inflation, puis de son ralentissement en 2022. Par ailleurs, la Réserve fédérale n’augmentera pas ses taux avant 2023.
S’agissant de la Zone euro, l'inflation devrait se maintenir à un niveau faible, inférieur à l'objectif de la Banque centrale européenne de 2 %. L'inflation sous-jacente recule depuis le début de l'année, mais devrait progresser au cours des prochains mois. En conséquence, la Banque centrale européenne devrait être en mesure de maintenir sa politique monétaire accommodante.
Nous sommes entrés dans une phase de milieu de cycle
Il est probable que nous soyons entrés dans une phase de milieu cycle caractérisée par un ralentissement de la croissance économique et, dans son sillage, de celui des résultats des entreprises. La hausse de l’inflation constitue un facteur de risque, même si nous ne pensons pas qu’il soit imminent. Nous sommes confiants dans le fait que les Banques centrales continueront à faire ce qui est nécessaire pour ne pas compromettre la reprise de l’économie, mais les investisseurs devraient néanmoins être attentifs aux signaux qu’elles envoient. Ces éléments pourraient générer des mouvements temporaires de volatilité ou de consolidation, à l’instar de ceux constatés pour les marchés émergents et japonais.
Notre politique d’investissement favorise toujours les actions
Les perspectives économiques et les conditions financières restent dans l’ensemble favorables aux actifs risqués sur un horizon de 9-12 mois. Par conséquent, nous maintenons notre préférence pour les actions par rapport aux obligations. Au sein de la poche obligataire nous avons décidé d’accroître notre position en obligations d’Etat français, au détriment de notre position en bons du Trésor américain, couverte en euro. Sur la classe d’actifs actions, les écarts de performance entre les différentes régions sont notables. A titre d’exemple, les actions européennes continuent de bénéficier d’une dynamique positive et surperforment les autres régions. Les actions émergentes et japonaises sont en retrait avec un marché chinois qui affiche une performance proche de 0% depuis le début de l’année. Nous conservons, au sein de notre allocation, une position neutre sur les différentes régions .
Au niveau des secteurs, les valeurs cycliques et décotées ont surperformé le reste du marché depuis le début de l’année. Au cours des dernières semaines cependant, la tendance s’essouffle avec le redressement de certains secteurs défensifs et de croissance. Nous avons une allocation équilibrée entre ces différents styles. Si nous continuons de favoriser les secteurs financier, industriel, des matériaux de base et de la consommation discrétionnaire au détriment des secteurs de la communication, de la consommation de base et de l’énergie, nous surpondérons toujours le secteur de la Santé et conservons un positionnement neutre sur le secteur de la technologie.