Détérioration des perspectives économiques

La perspective d’un durcissement sensible des politiques monétaires, en raison de pressions inflationnistes persistantes, ainsi que les tensions géopolitiques réduisent la visibilité sur les perspectives économiques et alimentent la nervosité des marchés. Dans ce contexte nous avons réduit notre exposition aux actions et augmenté les liquidités.
Après les très bonnes performances de 2021, depuis le début de l’année l’incertitude plane sur les marchés financiers, caractérisée par un recul des marchés d’actions et une volatilité forte sur les différentes classes d’actifs. La persistance de l’inflation et les durcissements de politique monétaire annoncés, d’abord par la Fed puis récemment par la BCE, réduisent la visibilité sur les perspectives de croissance économique et les résultats des entreprises. L’escalade des tensions entre la Russie et les pays occidentaux et l’éclatement d’un conflit armé sur le sol ukrainien, alimentent les craintes de stagflation. Ainsi, les marchés financiers connaissent une augmentation sensible de la volatilité sur les grandes classes d’actifs (actions, taux, crédit, matières premières….).
Dans ce contexte, nous avons pris la décision mi-février de réduire l’exposition aux actions de nos portefeuilles, passant d’une position surpondérée à neutre, et d’accroître les liquidités. Au sein de la poche actions, nous avons adopté un biais plus défensif. Nous maintenons par ailleurs notre sous pondération sur les obligations.
Une visibilité réduite pour les prochains mois
De manière générale, les pressions inflationnistes génèrent de l’incertitude sur les marges des entreprises et la croissance de leurs bénéfices. La détérioration du contexte géopolitique constitue un facteur de risque supplémentaire, susceptible d’obérer à court terme la visibilité sur les perspectives économiques. Par conséquent, nous avons réduit notre allocation sur les actions en adoptant un positionnement Neutre. Parallèlement, nous fait évolué notre allocation sectorielle vers un positionnement plus défensif en réduisant notre exposition au secteur de l’industrie (désormais sous-pondéré) au profit du secteur de la consommation de base (désormais neutre).
Des marchés obligataires sous tension
monétaire pèsent sur les marchés obligataires. Les taux des bons du Trésor américain et du Bund allemand se sont tendus pour atteindre respectivement de l’ordre de 2,0 % et 0,25 % mi-février. Dans ce contexte, nous demeurons sous-pondérés sur la classe d’actifs obligataire et diversifiés aux travers des obligations d’entreprises, à haut rendement et de la dette émergente.
Conclusion
Des tensions inflationnistes persistantes et des politiques monétaires moins accommodantes réduisent la visibilité sur les perspectives de croissance de l’économie mondiale. En conséquence, nous avons réduit le risque global de nos portefeuilles et augmenté les liquidités. Ce positionnement nous permet de rester exposés aux marchés d’actions, tout en conservant un volant de liquidités plus important, qui pourra être redéployé en fonction des opportunités de marché.
Le département des investissements.