Javascript is required
 

L’incertitude persiste

Header_aug22-paraplu
Les thématiques d’investissement qui ont dominé depuis le début de l’année devraient perdurer tout l’été. L’accélération de l’inflation, la remontée des taux d’intérêt par les banques centrales, la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie restent les principales préoccupations pour les investisseurs, et constituent les raisons qui assombrissent les perspectives économiques. Ces deux dernières semaines, la Réserve fédérale américaine a relevé ses taux directeurs de 75 points de base (pour la deuxième fois) et, dans son sillage, la Banque centrale européenne (BCE) de 50 points de base, elle aussi contrainte de juguler la montée des risques inflationnistes.
Ces thématiques continuent de dicter notre allocation d’actifs. Aucune modification n’a été apportée lors de la dernière réunion de notre Comité d’investissement. Nous maintenons notre sous-pondération des actions et des obligations ainsi que la surpondération des liquidités.

Perspectives incertaines pour les actions

Depuis février, nous réduisons progressivement le risque actions. Après une surpondération en début d’année, puis une position neutre en février, nous avons opté pour une sous-pondération en juillet, pour tenir compte du ralentissement de la croissance économique et des incertitudes croissantes qui pourraient mettre les marchés financiers sous pression.

La hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la forte hausse des prix de l’énergie peuvent notamment se répercuter directement sur les coûts et les marges des entreprises. Les bénéfices demeurent néanmoins solides et la saison de publication des résultats du deuxième trimestre, en cours, est meilleure que prévu. Pourtant, la croissance bénéficiaire devrait encore ralentir durant les trimestres à venir, ainsi qu’en 2023, et les analystes sont en train de baisser leurs prévisions de bénéfices.

Les difficultés liées aux exportations russes de gaz naturel vers l’Europe ajoutent des difficultés, et ont un impact négatif sur les actions européennes en particulier. Bien que nous considérions ce scénario comme peu probable, il faut considérer le risque que la Russie décide de couper totalement l’approvisionnement de gaz naturel vers l’Europe. A minima, les importations de gaz en provenance de Russie pourraient diminuer. L’Union Européenne va devoir trouver des solutions pour sécuriser ses approvisionnements en gaz. Cette situation aura sans doute des répercussions négatives sur le secteur de l’industrie, les secteurs de croissance, et l’économie en général.

Sur le plan géographique, nous privilégions les États-Unis (surpondération) par rapport à l’Europe (sous-pondération) et aux marchés émergents (neutre). Parallèlement à la réduction des risques, opérée ces derniers mois, nous avons renforcé le caractère défensif de notre positionnement sectoriel. Nous privilégions désormais les secteurs de la santé et des biens de consommation non cycliques (tous deux surpondérés) au détriment des services de communication, de la consommation cyclique et de l’industrie (tous sous-pondérés).

Les marchés obligataires restent difficiles

Nous restons prudents à l’égard du marché obligataire. Un environnement de hausse des taux d’intérêt n’est pas favorable aux marchés obligataires et érode la valeur. Néanmoins, les investisseurs semblent avoir déjà intégré nombre de mauvaises nouvelles ainsi que les engagements des banques centrales. Les obligations émises par l’état italien pourraient être fragilisées par la crise politique que traverse le pays. Quant à la BCE, elle a élaboré un nouveau programme d’achat d’actifs qu’elle pourrait activer en cas de hausse, jugée trop élevée, des spreads obligataires d’un État. Le rebond observé ces dernières semaines pour les obligations d’entreprises de qualité (« investment grade ») est menacé par le spectre d’une crise énergétique et les risques géopolitiques. Les bénéfices des émetteurs restent cependant suffisamment solides. En juillet, nous avons réduit l’exposition aux obligations à haut rendement, la conjoncture pouvant donner lieu à une hausse des défaillances d’entreprises. Enfin, les obligations des marchés émergents conservent des valorisations attrayantes, malgré les pressions liées à la hausse des taux d’intérêt et à l’appréciation du dollar américain. La réouverture de la Chine pourrait offrir un répit bienvenu à la dette des marchés émergents.

Un contexte économique qui reste complexe

La réduction de notre exposition aux actifs risqués nous semble constituer la meilleure stratégie en prévision d’une période de ralentissement de la croissance et de hausse des taux d’intérêt. Mais, malgré ce contexte économique difficile, nous percevons quelques signes positifs. La croissance de la Chine, par exemple, après avoir fortement baissé au deuxième trimestre, devrait accélérer au deuxième semestre ; en 2023, elle devrait ressortir à +5,6%, d’après nos projections. Les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement se résorbent également, rendant possible un nouvel élan pour l’économie mondiale. Les marchés du travail, notamment aux États-Unis, sont également robustes et les consommateurs américains conservent un niveau élevé de dépenses. Les finances des ménages américains sont raisonnablement saines.

Les résultats des entreprises ont été meilleurs que prévu. Il convient cependant de suivre les prévisions de croissance des grandes entreprises, car elles donnent de bonnes indications quant à l’activité économique à court terme. Néanmoins, les États-Unis et l’Europe devraient souffrir du ralentissement persistant de la croissance, des risques géopolitiques et du renchérissement de l’énergie. Enfin, il faudra apprécier la capacité des banques centrales à manœuvrer avec l’habilité nécessaire pour enrayer l’inflation tout en préservant la croissance et en évitant une récession sévère.

Département des investissements

Articles similaires

Mobiel ok vinkje

Nous vous accompagnons dans la gestion de votre patrimoine. Prenons contact