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Révolution de l'Union européenne et perspectives d'investissement

Newsroom

Les derniers développements géopolitiques dans le cadre du conflit russo-ukrainien constituent une nouvelle manifestation de la fragmentation géo-économique. Pour y faire face, l’Union européenne entame une révolution, construite en trois temps.

Premier temps avec le rapport Draghi

Publié en septembre 2024, il met en exergue les fragilités de l’Union européenne et détermine 3 orientations stratégiques pour y remédier :

  • combler l’écart en matière d’innovation ;
  • mettre en place un plan commun de décarbonation et de redressement de la compétitivité ;
  • réduire les dépendances excessives et renforcer la sécurité.

Dans cette perspective, Mario Draghi apporte des solutions très détaillées au travers de 10 politiques sectorielles, concernant l’énergie, la technologie, l’automobile ou encore… la défense, et 5 politiques dites horizontales : accélérer l’innovation, fermer le gap de compétences, soutenir l’investissement, refondre l’environnement compétitif et renforcer la gouvernance de l’Union européenne. L’idée maitresse qui transparait est la nécessité de renforcer les unions (Union de l’énergie, Union des marchés de capitaux, Union de la Recherche et de l’Innovation…), pour achever la construction de l’Union économique.

Deuxième temps avec la « Boussole de la compétitivité » de la Commission européenne

Annoncée fin janvier par Ursula Von der Leyen, mais noyée sous l’actualité en provenance des Etats-Unis (Trump 2.0) et de la Chine (Deepseek). Elle reprend les 3 orientations stratégiques du rapport Draghi et détaille le plan d’action des prochains trimestres : Union de l’épargne et de l’investissement (premier trimestre), Stratégie du Marché Unique (deuxième trimestre), Stratégie d’Union des données et d’Intelligence artificielle appliquée (troisième trimestre) ou encore 28ème régime (quatrième trimestre) !

Troisième temps, mi-mars

L’Union européenne approuve le plan « Rearm Europe » à 800 milliards €, destiné à renforcer la défense européenne ; le futur chancelier Merz annonce un plan d’investissement dans les infrastructures pour l’Allemagne (11.5% du PIB sur 10 ans !) et lève le frein à l’endettement pour les dépenses de défense.

Bien sûr le risque d’exécution n’est pas nul, entre la complexité du fonctionnement de l’Union européenne, un outil industriel sous dimensionné pour répondre à ces plans, et les enjeux de financement. Mais nous nous remémorerons les propos de Jean Monet : « j’ai toujours pensé que l’Europe se ferait dans les crises, et qu’elle serait la somme des solutions qu’on apporterait à ces crises. »

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