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Comment rester indépendant ?

La question de l’indépendance d’un entrepreneur se pose lorsque celui-ci recourt à des financements extérieurs pour se développer. Au fur et à mesure de l’augmentation de son endettement et/ou de l’ouverture de son capital à des partenaires extérieurs, celui-ci peut voir sa participation dans son entreprise se diluer.

Dilution du capital

Des outils juridiques et financiers existent pour lui permettre de conserver une certaine autonomie. La solution la plus évidente pour rester indépendant est d’opter pour un financement par prêt bancaire car celui-ci n’impacte pas la répartition du capital de l’entreprise. Toutefois, le crédit bancaire n’est accessible qu’aux entreprises dont la rentabilité est établie et permet le remboursement de cette dette à moyen terme.

Un entrepreneur dont les projets sont ambitieux pourra se tourner vers des modes de financement hybrides (comme les obligations convertibles). Cependant, à terme, ils peuvent se traduire par une dilution du capital.

Il en va de même de l’ouverture du capital à des investisseurs externes. En effet, les nouveaux actionnaires disposeront de droits de vote leur permettant d’approuver ou de challenger la stratégie de l’entreprise. S’il prend une part significative du capital, le nouvel actionnaire peut accéder au conseil d’administration.

Préserver son autonomie

Contrairement à ce que pourrait craindre un entrepreneur, cette entrée au capital ne se traduit pas automatiquement par une perte totale d’indépendance. Il peut continuer à diriger son entreprise et rester maître de toutes les décisions opérationnelles.

Par ailleurs, s’il ouvre son capital à un moment de fort développement et avec de belles perspectives, il peut choisir lui-même ses partenaires et miser sur des investisseurs et/ou de nouveaux administrateurs qui lui apporteront des expertises complémentaires comme par exemple en matière de recherche de débouchés à l’international.

Ainsi, il ne perd pas la main sur les décisions mais partage avec les nouveaux actionnaires sa vision et sa stratégie. En effet, la plupart du temps, il est bénéfique pour un entrepreneur d’être accompagné. En effet en déléguant une partie de son pouvoir, il sera soutenu dans son projet de développement.

« La véritable indépendance réside davantage dans la maîtrise du développement de l’entreprise que dans la détention de la majorité du capital. »

De la difficulté des PME françaises à grossir

Toutes les études sur le tissu économique français le soulignent : les Petites et Moyennes Entreprises (PME) peinent à grossir et à devenir des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). Parmi les difficultés qu’elles rencontrent, certaines sont structurelles comme les effets de seuil ou le développement à l’international. D’autres relèvent de la psychologie des entrepreneurs qui peuvent être réticents à ouvrir leur capital en croyant rester ainsi  maître du jeu.

Le pacte d’actionnaires est déterminant

La notion d’indépendance évolue avec la croissance de la société. Lors du lancement d’une activité, l’indépendance repose sur la détention de plus de 50% du capital. En revanche, après plusieurs années d’activité, plusieurs levées de fonds et un chiffre d’affaires beaucoup plus élevé, un entrepreneur peut conserver son autonomie même s’il ne détient plus qu’une part minoritaire du capital.

Lors d’une augmentation de capital, les règles de gouvernance sont fixées par le pacte d’actionnaires. Ses termes déterminent le partage du pouvoir de décision entre l’entrepreneur et ses investisseurs. Sa négociation est donc décisive et sera d’autant plus facile à mener si l’entrepreneur est accompagné par un expert.

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