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L’e-santé : une opportunité pour les acteurs traditionnels du secteur

Télémédecine, soins digitalisés, suivi à distance, santé connectée… L’e-santé désigne l’ensemble des domaines où les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont mises au service de la santé humaine.

Un marché en nette progression

Le marché Français de l’e-santé devrait atteindre 3,5 à 4 milliards d’euros d’ici 2020 (source : Les marchés de l’e-santé à l’horizon 2020, Étude Precepta/Xerfi, octobre 2014). Par rapport au secteur de la santé qui représente dans son ensemble 329 milliards d’euros par an de production directe, d’après Solutys, ce montant est relativement modeste. Néanmoins, le taux de croissance attendu entre 4 et 7% d’ici 2020 est plusieurs fois supérieur à celui du PIB. Cette progression est d’abord tirée par le déferlement des objets de santé/bien-être connectés tels que les bracelets mesurant l’activité physique, balances, dispositifs de suivi du sommeil…

Le dossier médical partagé

Les pouvoirs publics jouent également un rôle dans le développement de l’e-santé en tant que maîtres d’ouvrage des systèmes d’information dans les secteurs de la santé et du médico-social. Non sans difficultés comme le montrent les aléas du Dossier Médical Partagé (DMP), projet étendard de l’e-santé depuis sa création par la loi pour l’assurance maladie de 2004.

Ce DMP « version 2 » suscite un nouvel espoir de voir aboutir un support de partage des informations de santé pour chaque citoyen, mais son déploiement reste très graduel. Le gouvernement cherche aussi à favoriser l’émergence de champions français portant des projets de technologies numériques en santé au travers notamment des investissements d’avenir en économie numérique et de la French Tech.

« 62% des médecins ont déjà prescrit un équipement de santé connecté »

Des mutations profondes à opérer

Compte tenu des barrières scientifiques et règlementaires, la santé n’est pas un marché aussi facile à « ubériser » que la musique ou le commerce de détail. Pur produit de la Silicon Valley, la start-up Theranos a échoué à révolutionner le marché des analyses de sang. Google connaît aussi des déconvenues avec son projet de lentilles de contact supposées suivre la glycémie des patients diabétiques, annoncé en 2014 et toujours pas abouti. Le savoir-faire numérique ne suffit pas à lui seul, ce qui laisse aux industriels de la santé un champ de développement considérable…

Certes, les acteurs traditionnels doivent désormais opérer une profonde mutation pour s’approprier les possibilités qu’offre l’e-santé. Ainsi, les laboratoires pharmaceutiques ne pourront plus se contenter d’un rôle de « vendeurs de pilules », aussi innovants que soient les traitements qu’ils commercialisent.

L’enjeu de l’e-santé est de se rapprocher encore plus du patient en inscrivant l’offre thérapeutique dans une démarche allant de la prévention et l’éducation du patient jusqu’au suivi du traitement et à l’évaluation des retombées à long terme. Sanofi, un des leaders mondiaux des traitements du diabète, le démontre dans le cadre de sa collaboration avec le Certitd, une association de diabétologues, et l’éditeur Voluntis autour du projet de pancréas artificiel Diabeloop.

Le numérique offre, par ailleurs, un gisement non négligeable d’économies aux industriels. La solution d’Inato, par exemple, permet aux laboratoires d’importants gains d’efficacité dans la préparation des essais cliniques, un des principaux postes de dépenses dans le secteur.

Le saviez-vous ?

Selon le baromètre Santé 360 d’Orange Healthcare et de la mutuelle MNH, 62% des médecins ont déjà prescrit un équipement de santé connecté et près d’un sur 2 dit recommander l’usage d’objets connectés grand public, notamment dans le cadre d’affections de longue durée.

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